Même si elle est confrontée au même présent, à ses errements et ses défis, l’émergence européenne n’est pas une génération uniforme, qu’elle s’appelle X, Z... ou A. Cela serait d’ailleurs étonnant, tant les réalités de son quotidien, ses trajectoires et sans doute sa perception d’elle-même diffèrent d’un pays à l’autre, d’une culture théâtrale à l’autre. Dans le cadre du Festival PREMIÈRES, les jeunes artistes se rejoignent pourtant sur un point : ils et elles s’opposent à la sclérose désespérée qui nous menace. Les hiérarchies et les mécanismes du pouvoir ? Ils se nichent partout, il faut donc les remettre en cause sous toutes leurs formes. Les inégalités et les discriminations ? Elles sont le fait des sociétés que nous formons, déconstruisons-les avec lucidité. Le mouvement et l’espoir ? Ils sont indispensables, afin d’expérimenter l’idée d’un avenir commun.
Durant deux longs week-ends, PREMIÈRES vous invite à découvrir cinq spectacles de compagnies venues d’ailleurs, pourquoi pas sous la forme d’un véritable marathon festivalier. Leur travail donne à voir des formes surprenantes, associant textes et corps, observations et imaginaires. Le spectacle vivant, s’il l’est véritablement, se donne pour mission de repousser ses propres limites : les jeunes artistes s’y adonnent avec une inventivité réjouissante.

Barbara Engelhardt,
directrice