mer. 5 octobre
Performance, Arts visuels
fresque réalisée les 5 et 6 octobre, visible depuis l’extérieur, et s’effacera avec le temps
présenté avec COAL
Dans le cadre du forum européen Where to Land
On estime qu’un tiers des oiseaux ont disparu en France au cours de ces vingt dernières années. Pour rendre compte de l’impact symbolique et réel de cette disparition, à travers l’art et la création partagée, un vaste programme de fresques murales représentant des oiseaux menacés par le changement climatique, a été lancé. Avec ce projet, COAL et la Ligue pour la Protection des Oiseaux poursuivent un projet né aux États-Unis, le Audubon mural project, porté par la National Audubon Society et la galerie Gitler.
Dans la lignée de ses « animaux cosmiques » représentant la faune, Philippe Baudelocque crée une nouvelle fresque pour les Murs d’Audubon au Maillon. Réalisée au posca sur les vitres du théâtre, celle-ci s’altèrera et s’effacera avec le temps, comme pour matérialiser la disparition de l’oiseau qu’elle représente : le Courlis cendré.
Ce dernier est très fortement menacé localement en Alsace. On en comptait 200 à 250 couples dans les années 1970, il ne reste que 6 à 7 couples aujourd’hui. Cette diminution est causée par la raréfaction de son habitat, l’espèce ayant besoin d’une grande surface de prairie humide naturelle. Or celles-ci sont traitées avec de l’engrais pour en faire du foin, morcelées, asséchées pour être transformées en cultures, souvent en maïs, et sont sur-fréquentées. Reconnaissable avec son long bec incurvé vers le bas, le Courlis cendré est entré en quelques années dans la catégorie des espèces vulnérables.
Diplômé de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris en 2002, Philippe Baudelocque (1974—, France) a intégré les collections du Museum d’Histoire Naturelle d’Orléans et du Centre Pompidou. Son travail est irrigué par des sources d'inspirations majeures pour lui : la place de l'humain sur Terre et dans l'Univers, la vie extraterrestre, l'interaction entre les différents règnes, la Connaissance. Il développe ainsi une posture de laborantin autour de formes graphiques et symboliques. En 2016, il est invité par le Palais de Tokyo à défricher un escalier monumental. En 2018, la RATP lui confie la réalisation de dessins muraux permanents dans la station Châtelet – Les Halles. Il multiplie les muraux XXL, de Paris à Hong Kong en passant par le Canada. Il est soutenu par la galerie du jour Agnès b. (Paris). Il collabore également avec les marques Hermès, Diptyque et Pierre Hermé pour des séries limitées.