Penelope , Leonora Carrington / Giulia Giammona
« Pensez-vous que l’on puisse échapper à son enfance ? Je ne le crois pas ». Ces mots sont ceux de Leonora Carrington, autrice et artiste plasticienne qui partagea la vie de Max Ernst avant la guerre et fréquenta ensuite Octavio Paz et Frida Kahlo au Mexique. Dans cette pièce aux accents surréalistes dont se saisit la metteuse en scène Giulia Giammona, Penelope est brutalement précipitée dans le monde des adultes au jour de ses 18 ans, laissant derrière elle un univers de conte de fées à l’abri des hommes, où c’est à son cheval à bascule qu’elle confiait ses pensées. En ponctuant sa mise en scène d’extraits d’enregistrements de Leonora Carrington et d’images d’archives, Giulia Giammona fait entrer en résonance la vie et l’œuvre, sans pour autant chercher à expliquer l’une par l’autre. Convoquant le jeu, la danse, des costumes aux tons oniriques et les notes d’une harpe, la mise en scène conserve tout le mystère d’un texte dont l’autrice disait ne pas avoir le temps d’être la muse d’un autre, trop occupée à se rebeller contre sa famille et à apprendre à être une artiste.
La fabrique d’expériences
Back to school?
Deux invité·es nous partagent leurs parcours et leurs expériences, entre Hong Kong, le Canada et Amsterdam pour l’un, entre l’opéra et le théâtre en Europe pour l’autre.
sa 25 janv
Née en 1995 à Munich, Giulia Giammona grandit à Berlin où elle étudie la musique, puis la mise en scène à l’École Mozarteum de Salzbourg (Autriche). Elle travaille à l’Opéra national de Bavière de 2017 à 2019 où elle assiste Amélie Niermeyer, Romeo Castellucci, La Fura dels Baus, Krzysztof Warlikowski et Sidi Larbi Cherkaoui notamment. En 2024, pour Penelope, elle reçoit le Prix Körber qui récompense les jeunes metteur·euses en scène. Son travail s’articule autour du jeu et de la musique, de la recherche d’interdisciplinarité et de la dimension sensuelle du discours théorique.
giuliagiammona.de
Mise en scène : Giulia Giammona
Avec : Maite Dárdano, Annalisa Hohl, Bariş Özbük, Nis Brender, Dariia Samoilenko, Fayola Tabea Schönrock, Isabel Oceguera Battelino et les voix de Deborah Kent et Elsa Dürr
Décor et costumes : Lisa Behensky
Collaboration décor et costumes : Luqua Bertin
Création sonore : Johannes Broemmel
Sculptures : Mariella Maier
Création lumière : Benedikt Zehm
Collaboration à la chorégraphie : Alessandra Bareggi
Mentorat : Jessica Steinke, Frank Max Müller
Une production de l’Université Mozarteum de Salzbourg, projet de mise en scène WS 23/24 Université Mozarteum de Salzbourg. Sélectionnée pour être jouée au Thalia Theater de Hambourg en juin 2024, où elle a remporté le prix du Körber Studio Junge Regie. / Droits de représentation chez Rowohlt Theater Verlag, Hambourg.
Remerciements aux Archives de l’Académie des Beaux-Arts de Munich, à la technique du Thomas Bernhard Institut, Stephan Pfister, Andrea Schönhofer et en mémoire de Lissy (Le Cheval)
« Leonora Carrington, de Max Ernst au Mexique, une épopée surréaliste »
Leonora Carrington fut bien plus la partenaire de création que la muse de Max Ernst. De lui elle apprit tout mais selon ses mots pour suivre ensuite une voie très singulière. »
lire la suite
« 1940, Max Ernst et Leonora Carrington, une passion en temps de guerre »
Vivre l’amour fou, l’art, la liberté, la poésie… alors que tout autour gronde la menace des armes… c’est l’aventure où cet homme et cette femme, deux artistes surréalistes se sont lancés, à corps perdu, de 1937 à 1940…
Autant en emporte l’histoire, Julia Drost – écouter le podcast sur France Inter
« Leonora Carrington, ou le réel et l'imaginaire (1ère diffusion : 18/04/1985) »
