Through the Grapevine , Alexander Vantournhout / not standing
Le chorégraphe, danseur et circassien Alexander Vantournhout poursuit son exploration du duo, dans un travail mené cette fois avec le danseur Axel Guérin. Tous deux ont des morphologies très différentes, et cette différence constitue à la fois le point de départ et le moteur de la performance. Tantôt fondés sur un principe de symétrie, tantôt inspirés par le déplacement des animaux, les mouvements dévoilent le potentiel expressif et créatif de la différence, de tout ce qui échappe à la norme. À l’inverse de toutes les constructions imaginaires, virtuelles, publicitaires ou fantasmées d’un corps parfait, dont on retouche l’image s’il le faut, qui s’impose à toutes et tous. Dans une scénographie nue qui permet la concentration du regard, le toucher joue ici un rôle essentiel. Non sans humour, les interprètes s’éprouvent l’un l’autre, échangeant régulièrement le rôle de celui qui guide et de celui qui se laisse guider, de protagoniste ou d’antagoniste. Les codes étroits du duo classiques explosent ici au profit d’une danse intime et originale.
La fabrique d’expériences
Alexander Vantournhout a d’abord étudié la roue simple, l’acrobatie et le jonglage à l’École Supérieure des Arts du Cirque (ESAC) de Bruxelles. Il a ensuite intégré l’école P.A.R.T.S afin de se former à la danse contemporaine et à la performance. Fondateur de not standing, il écrit le solo chorégraphique Caprices puis, en collaboration avec Bauke Lievens, le solo ANECKXANDER et Raphaël, son premier duo. Peu après suit Red Haired Men, sa première pièce pour quatre performeurs inspirée par la prose surréaliste de l’écrivain russe Daniil Harms (accueillie au Maillon en 2018). Après Screws (accueilli en 2021) et Through the Grapevine en 2020, Alexander Vantournhout crée Contre-jour en 2021 où il endosse pour la première fois le rôle de chorégraphe et donne la parole à un groupe de cinq interprètes venues d’horizons multiples. Très atypique, son langage scénique se caractérise notamment par la recherche du potentiel créatif dans la limitation physique et la relation entre performeur et objet.
Conception et chorégraphie : Alexander Vantournhout
Avec : Axel Guérin et Alexander Vantournhout
Créé en collaboration avec : Emmi Väisänen et Axel Guérin
Compositeur : Andrea Belfi
Dramaturgie : Rudi Laermans
Création lumière : Caroline Mathieu
Proposition de lumière : Harry Cole
Technique : Rinus Samyn
Technique en tournée : Bram Vandeghinste
Costumes : Anne-Catherine Kunz
Concept scénographie : Bjorn Verlinde
Regard chorégraphique : Anneleen Keppens, Maria Ferreira Silva
Remerciements : Sébastien Hendrickx, Vera Tussing, Esse Vanderbruggen
Diffusion : Frans Brood Productions
Manager de la compagnie : Esther Maas
Directrice de production : Aïda Gabriëls
Photographie : Bart Grietens
Coproduction : Centre d’art Vooruit, Gand / PERPLX, Marke / CENTQUATRE, Paris / Cirque-théâtre Elbeuf / Subsistances, Lyon / Théâtres de la Ville de Luxembourg, Luxembourg / MA scène nationale – Pays de Montbéliard / Les Hivernales CDCN, Avignon / Malpertuis, Tielt / Theater Freiburg / Théâtres des Quatre Saisons, Gradignan / Théâtre de l’Arsenal, Val-de-Reuil
Résidences : Les ballets C de la B, Gand / Centre d’art Vooruit, Gand / STUK, Louvain / Subsistances, Lyon / Wood Cube, Roulers / Workspacebrussels, Bruxelles
Production : Not Standing (ASBL)
Soutien des autorités flamandes
Alexander Vantournhout est artiste en résidence au Centre d’art Vooruit à Gand et à PERPLX à Marke, artiste associé du CENTQUATRE Paris et du Cirque-théâtre Elbeuf. Il est ambassadeur culturel de la ville de Roulers.
Alexander Vantournhout est soutenu par la Fondation BNP Paribas pour le développement de ses projets.
« Depuis 2015, Alexander Vantournhout a créé une œuvre singulière, quelque part entre le cirque, la gymnastique, la danse contemporaine, la performance et peut-être même la sculpture. Cette œuvre, qui s’ancre de manière claire et univoque dans le cirque, dépasse en même temps les frontières disciplinaires en y intégrant organiquement d’autres pratiques artistiques, non pas par souci d’effet de mode, mais parce que son projet n’est rien d’autre que la création d’un nouveau langage corporel. Ce langage, il est et se veut circassien, certes, mais il ambitionne également de proposer une corporéité autre, qui refuse tout format préétabli et qui questionne ainsi les représentations hégémoniques de nos corps telles qu’elles structurent la société occidentale. Dans ses spectacles, Alexander Vantournhout explore, en présence du public, les limites et les possibilités de son corps (et des partenaires, s’il y en a), non pour les exposer comme un effet de bizarrerie, mais pour analyser comme une société fait corps. »
portrait par Karel Vanhaesebrouck à lire sur Artcena, le Centre national des arts du cirque, de la rue et du théâtre
« Circassien dans l’âme, danseur sur scène, Alexander Vantournhout a grandi sur des scènes à l’étranger avant même que la Flandre ait fait véritablement sa connaissance. Artiste du lange corporel, doté de son propre vécu et d’un langage qui lui est propre, il porte un regard large sur les arts en France et bien au-delà. Entretien avec un artiste qui ne craint pas de donner sa définition spécifique et qui, en même temps, aspire à l’hybridation des différentes formes d’art. »
entretien à lire sur cirque-en-flandre.be
Alexander Vantournhout œuvre à dévoiler le meilleur d’une humanité mêlée avec son duo brillant Through the grapevine
« Alexander Vantournhout signe un duo brillant où la technique, la recherche des limites du corps et l’invention œuvrent à dévoiler le meilleur d’une humanité mêlée. »
article à lire sur journal-laterrasse.fr