UNRUHE , Nolwenn Peterschmitt / Groupe Crisis
En 1518, une étrange fièvre s’empara de la ville de Strasbourg. Plusieurs centaines d’habitant·e·s furent, en un instant, saisi·e·s d’une maladie qui les poussa pendant plusieurs jours à des mouvements incontrôlés, à une frénésie gestuelle incohérente. Ce que l’on a appelé par la suite la danse de Saint-Guy est au cœur du projet de Nolwenn Peterschmitt, elle-même alsacienne. Que dit l’existence d’une telle manifestation de notre rapport au corps et à l’espace ? Peut-être que, si doué de raison que soit l’humain, il restera une part irréductible de lui-même qui échappera toujours à son contrôle.
Au Moyen Âge, chants, danses, rites collectifs, païens et sauvages, ponctuaient l’existence individuelle et collective et contribuaient à souder la communauté. Quelque sept siècles après cette énigme, qu’en est-il de notre besoin de faire groupe, de notre volonté de réinvestir, par la fête et le dérèglement, les espaces publics ? Avec dix interprètes, sur une bande-son où se rejoignent la musique modale médiévale et les tonalités électroniques d’aujourd’hui, la chorégraphe explore tant notre besoin de rites que notre capacité à accepter l’étrange, à dépasser la norme.
La fabrique d’expériences
Regards croisés
En 1518 une étrange fièvre s’empare de centaines d’habitants de Strasbourg, saisi·es de mouvements incontrôlés : ils et elles se mettent à danser nuit et jour dans les rues sans pouvoir s’arrêter, des semaines durant. Appelée danse de Saint-Guy, ce phénomène est au cœur de Unruhe.
ve 14 juin
Nolwenn Peterschmitt est née en 1992. Formée au théâtre à l’Académie de Limoges sous la direction d’Anton Kouznetsov, elle est ensuite actrice au CDN Théâtre de l’Union, puis dans des créations du collectif Zavtra qu’elle a créé avec ses camarades de promotion. De nombreuses rencontres artistiques et voyages lui permettront d’approfondir son rapport au théâtre et à l’interprétation en particulier, la mettant sans cesse en relation avec d’autres pratiques, notamment la danse (krump, butô...) et le cirque. Ces pratiques différentes lui permettront de poursuivre son enquête sur le corps de l’interprète qu’elle considère comme un outil sans limite, et sur ses capacités agissantes. L’acteur comme passeur de pensée, de transgression, d’énergie et de mémoire. Avec deux autres artistes, elle cofonde le Groupe Crisis à Marseille. UNRUHE a été accueilli au Maillon en résidence de recherche en février 2023.
Mise en scène : Nolwenn Peterschmitt
Avec Adrienne Winling, Martina Raccanelli, Pablo Jupin, Laurène Fardeau, Naomi Fall, Ana Bogosavljevic, Juliette Otter, Julie Cardile, Vladimir Barbera, Nitya Peterschmitt
Assistance à la mise en scène : Caroline Loze
Composition et création musicale : Thibaut de Raymond, Thomas Delpérié
Régie générale et création lumière : Sébastien Lemarchand
Régie son : Benjamin Möller
Création image : Irwin Barbé
Aide à l’administration : Valentine Racine et Pascale Marais
En charge de production : Morgane Baer
Production : Groupe Crisis
Coproduction : Festival de Marseille / LaGeste (Création développée en Co-laBo, août 2022, Gand) / Maillon, Théâtre de Strasbourg – Scène européenne
Soutiens et partenaires : DRAC PACA dans le cadre de leur dispositif Relançons l’été / Ville de Marseille / le Château de Monthelon, Montréal / La Fonderie, Le Mans, dans le cadre du plan de relance 2022 de la DRAC Pays de la Loire / Centre de création départemental de l’Etang des Aulnes, Saint-Martin-de-Crau / Ambazada – ZAD, Notre-Dame-des-Landes / Bijloke Wonderland Festival et VIERNULVIER, Gand / Atelier du Voetvolk, Rubigny / FAI-AR, Marseille / La Friche Belle de Mai, Marseille / Cie Accrorap, Marseille / Entreprise - Cie François Cervantes, Marseille
Remerciements : Georges Bischoff, Elizabeth Clementz-Metz, Florian Siffer, Cécile Dupeux, Roberto Poma, Jean Robert Koudogbo Kiki, Nina Villanova, Patricia Peterschmitt, Margot Meziane, Lole Peterschmitt, Didier Peterschmitt, Marine Behar