The Brotherhood , Trilogie Cadela Força – Chapitre II , Carolina Bianchi Y Cara de Cavalo
Après La Mariée et Bonne nuit Cendrillon, retentissant moment de théâtre, Carolina Bianchi présente au Maillon le deuxième opus de son triptyque Cadela Força consacré aux violences sexuelles et à leur représentation dans les arts. Pour cette exploration, elle adopte avec The Brotherhood un angle nouveau : celui de cette « fraternité » masculine, lien puissant qui innocente les hommes et cautionne leurs crimes à l’endroit des femmes. Quelles en sont les racines et les codes ? Comment se perpétue-t-elle ? C’est en interrogeant le théâtre lui-même que l’autrice, metteuse en scène et performeuse creuse ces questions, avec sa présence captivante sur scène et son talent pour les tableaux atmosphériques. Tissant des liens entre le réel et sa transposition artistique, la radicalité de la poésie et la brutalité des rapports de force, la pièce convoque l’individuel et le collectif : à l’interview d’un metteur en scène de renom fait suite un second mouvement où la scène est envahie par les performeurs et danseurs brésiliens. Une plongée salutairement dérangeante en ce qu’elle fait vaciller un ordre établi.
La fabrique d’expériences
Espresso
Une introduction dramaturgique d’une quinzaine de minutes par Barbara Engelhardt, directrice du Maillon, autour du spectacle, en amont de la représentation.
je 13 nov
Rencontre avec Carolina Bianchi
menée par Belén Tortosa Pujante, Maîtresse de conférences en Littérature espagnole contemporaine à l’Université de Strasbourg. L’occasion d’éclairer la démarche artistique et le cheminement de la création.
sa 15 nov
« Un uppercut théâtral d’une rare acuité. Brillant. » L’Œil de l’Olivier
« Une conférence performée XXL, drôle et très cadrée, dans laquelle la dramaturge affirme son art théâtral. » Mouvement
« AvecThe Brotherhood, l’artiste brésilienne dénonce la mainmise des hommes sur les représentations des femmes dans l’art. Une performance vertigineuse. » Le Monde
« Un deuxième volet fracassant. » Libération
« Un spectacle cinglant, déstabilisant et important sur la masculinité dans les arts et au théâtre, sans s’épargner non plus. Attention, ça brûle. » Sceneweb
« La décapante performeuse brésilienne dissèque les cercles de pouvoir masculin. Et sa propre fascination pour les génies. » Télérama
« Bianchi livre une œuvre insolente, railleuse, souvent drôle, en compagnie de sept performeurs irrésistibles d’autodérision. » Le Soir
« The Brotherhood est le réveil après le sommeil, le temps de regarder en face nos idoles et nos criminels pour pouvoir faire avec, sans pathos, sans catharsis et toujours, sans pardon. » cult.news
Biennale de danse de Venise (2) : Carolina Bianchi, Lion d’argent 2025, au-delà des frontières de la danse
La performeuse, metteuse en scène et autrice Carolina Bianchi est née à Porto Alegre (Brésil) en 1984. Pendant ses études à l’École d’art dramatique de São Paulo, elle développe son langage scénique alliant performance, théâtre et musique, nourri d’étroites collaborations avec d’autres artistes de la scène brésilienne. En 2015, elle crée la compagnie Cara de Cavalo. En 2020, elle reprend ses études à Amsterdam (DAS) pour un master en recherches théâtrales et performatives. Elle y entame la trilogie Cadela Força sur les violences sexuelles et sexistes, dont le premier chapitre, La Mariée et Bonne nuit Cendrillon, est coproduit par le Maillon. Créé au Festival d’Avignon, entretemps invité dans les plus grands festivals en Europe, il est accueilli au Maillon en février 2024. En 2025, The Brotherhood, le chapitre II de la trilogie est créé au KVS dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts de Bruxelles. Toujours en 2025, Carolina Bianchi reçoit le Lion d’argent de la Biennale de danse de Venise et le prix Gieskes Podium Prijs, le prix le plus important aux Pays-Bas. Les textes de La Mariée et Bonne nuit Cendrillon et The Brotherhood sont publiés aux Solitaires Intempestifs.
carolinabianchiycaradecavalo.com
Conception, texte et mise en scène : Carolina Bianchi
Avec : Chico Lima, Flow Kountouriotis, José Artur, Kai Wido Meyer, Lucas Delfino, Rafael Limongelli, Rodrigo Andreolli, Tomás Decina, Carolina Bianchi
Dramaturgie et recherche : Carolina Mendonça
Traduction allemande : Melanie Strasser
Traduction française : Thomas Resendes
Direction technique, son et création musicale : Miguel Caldas
Assistant à la mise en scène : Murillo Basso
Scénographie : Carolina Bianchi, Luisa Callegari
Direction artistique et costumes : Luisa Callegari
Création lumière : Jo Rios
Vidéos et projections : Montserrat Fonseca Llach
Résurrection chorégraphique du prologue et conseillère mouvements : Jimena Pérez Salerno
Échanges sur la théorie et la dramaturgie : Silvia Bottiroli
Caméra live et soutien artistique : Larissa Ballarotti
Photos : Mayra Azzi
Régie plateau et soutien prodution : AnaCris Medina
Direction de production, management des tournées, communication : Carla Estefan
Relations internationales, production, diffusion : Metro Gestão Cultural (Brésil)
Production : Metro Gestão Cultural (Brésil), Carolina Bianchi Y Cara de Cavalo
Coproduction : KVS – Théâtre Royal Flamand, Bruxelles / Theater Utrecht / La Villette, Paris / Festival d’Automne à Paris / Comédie de Genève / Internationales Sommer Festival Kampnagel / Les Célestins, Théâtre de Lyon / Kunstenfestivaldesarts, Bruxelles / Wiener Festwochen / Holland Festival / Frascati Producties / HAU, Hebbel am Ufer, Berlin / Maillon, Théâtre de Strasbourg – Scène européenne
Résidences de recherche : La Villette, Paris / Frascati Amsterdam / Theater Utrecht – De Paardenkathedraal / Internationales Sommer Festival Kampnagel
Résidence de création et réalisation du décor : KVS – Théâtre Royal Flamand, Bruxelles
Avec le soutien de : Tax shelter du gouvernement fédéral belge / The Ammodo Foundation (Pays-Bas) et de l'Onda – Office national de diffusion artistique
Interview avec Carolina Bianchi
Entretien
2023, au sujet du Chapitre I de Cadela Força
« Je suis dans l’exploration avec cette recherche sur toutes les violences faites aux femmes, physiques, sexuelles, psychologiques. C’est effectivement un questionnement ouvert et sans réponse. Il ne s’agit pas pour moi de livrer un rapport d’enquête ni de reproduire ou de rejouer ces violences, bien au contraire. »